Acteurs, publics et médiateurs

Acteurs, publics et médiateurs interroge la République des lettres du point de vue de ses figures (majeures et mineures), de ses publics (savants, populaires ou mondains) et de ses médiateurs (mécènes, libraires, colporteurs, etc.).

Projets, groupes et réseaux dirigés par des membres du CIERL

  • Archives, technologies et savoirs autour de la Comédie-Française
    Responsable : Sara Harvey (U. Victoria)
    Co-chercheurs : Pascal Bastien, Thierry Belleguic, Marc André Bernier, Christian Biet, Hélène Cazes, Benjamin Deruelle, Pierre Frantz, Martin Holmes, Tiphaine Karsenti, Jeffrey Ravel, Judith Sribnai. The archives on Paris theatrical life from 1680 to 1793 comprise a massive corpus that we can now access both quantitatively and qualitatively, thanks to the development of digital humanities. We are now able to reinvent the way we research and teach, using a wide range of technological tools to dig into the masses of unexplored archives that are so crucial for the history of theatre in an inventive way, creating learning environments dedicated to the advancement of research and the transformation of our teaching methods. Those two central factors of this partnership allow it to take part in the renewal of historiographical practices by making available and legible the unexplored sources of the history of theatrical representation under the Ancien Régime. The Canadian research team that I lead will contribute to the international program (MIT, Harvard, Paris Nanterre, Sorbonne, Comédie-Française) by creating two databases on to the programming at the Comédie-Française (CF) from 1680 to 1793, generating an initial information base of some 35,000 theatrical evenings: one database will be dedicated to casting (1765-1793) and there will be a first inventory of theatre criticism in the press from 1680 to 1760.                                                                                                                        
  • La parole autochtone
    Responsable : Luc Vaillancourt (UQAC)
    Co-chercheurs : Catherine Broué (UQAR), Maxime Gohier (UQAR), Guy Poirier (U. Waterloo), Sandrine Tailleur (UQAC), En proposant un renversement de l’objet d’étude qui, des écrits francophones concernant l’être amérindien – des écrits tant utilitaires que littéraires, tant anciens que modernes, tant Allochtones qu’Autochtones – extrait une parole altérée, ce projet de recherche ambitionne un double renouvellement des connaissances, à la fois de celles des textes écrits et de la parole autochtone. La question de la représentation littéraire avait déjà permis de distinguer, dans les relations missionnaires ou des récits d’exploration de la Nouvelle-France, l’amérindien de sa figure, ouvrant à des lectures plus critiques de ces « témoignages ». Notre proposition d’« archéologie » souhaite dépasser cette question proprement littéraire et exhumer, d’un corpus plus large, les traces d’une parole affranchie de l’écriture et de l’histoire occidentale. Ce projet innove également en ce qu’il approche cette parole tant par les écrits de l’Autre que par ceux de la modernité amérindienne, abordant autant le traumatisme du conditionnement de cette parole que la complexité de sa résurgence. Cette Parole, encore singulière dans le libellé de notre projet, a pour vocation d’être envisagée dans sa pluralité et ses nuances. La parole exhumée doit être développée. L’accès à la parole visée se veut un accès à l’être et à sa culture et ce projet ne peut être pensé hors d’une collaboration avec les recherches ethnologiques et culturelles attachées à l’étude des Premières Nations. Cette parole exhumée n’a pas – et ne peut pas avoir – vocation de devenir une pièce de musée, elle doit être recueillie et accueillie par un large ensemble de la communauté intellectuelle comme l’objet de nouvelles responsabilités et de nouveaux questionnements.
            
  • Les comédies burlesques espagnoles du XVIIe siècle
    Responsable : Emilia I. Deffis (U. Laval)
    Dans le richissime champ d'études du théâtre classique espagnol, la comédie occupe une place de choix et a été l'objet d'études théoriques et critiques dernièrement renouvelées après le rétablissement des corpus jusque-là négligés et l'application des nouvelles technologies de l'édition digitale. Dans ce cadre, la comédie burlesque est un objet d'étude et de réflexion très intéressant car elle possède des caractéristiques de sous-genre qui renverse les modèles héroïques pour les mener sur le plan de l'anormalité risible (Couderc, 2007).