À paraître le 13 octobre

À paraître dans les Collections de la République des Lettres (Hermann) :

Fénelon ou l’inquiétude du politique
Série « Études »

Olivier Leplatre

L’œuvre de Fénelon témoigne d’une profonde inquiétude du politique. Fénelon s’est constamment intéressé au gouvernement des hommes, il a toujours manifesté un souci de la chose publique. Or il n’a laissé aucune œuvre théorique sur ce sujet et il s’est refusé à apparaître comme un penseur politique. Car, à ses yeux, le politique est toujours menacé de tragique et seules des valeurs morales et spirituelles qui lui sont supérieures peuvent parvenir à endiguer ses dérives et empêcher sa séduction. Tels sont les orientations de l’analyse de Fénelon et les bases de son programme de réformes pour la France.

Dépendante d’une anthropologie pessimiste, sa réflexion considère la politique comme le révélateur de ce que Pascal a pu appeler « le vilain fond de l’homme ». Cependant, répondre au défi d’une œuvre pédagogique suppose un engagement optimiste et une foi en l’homme. Fénelon parie sur l’hypothèse d’un bon gouvernement ou, du moins, sur la mise en lumière des conditions d’un gouvernement juste et pacifique. Pour autant, le recours à la fiction, nécessaire au précepteur qui entend instruire le prince, trahit un véritable déplacement du problème politique : au fil des textes d’imagination s’invente une solution moins technique que littéraire à l’inquiétude du politique et se dessine un repli des idées sur l’enchantement de l’écriture poétique.

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Le corps romanesque. Images et usages topiques sous l’Ancien Régime
Série « Symposiums »

Dir. : Monique Moser-Verrey, Lucie Desjardins, Chantal Turbide

L’imaginaire du corps est sans bornes, mais chaque culture lui impose des limites qui le caractérisent et donnent lieu à des représentations verbales et visuelles. Le présent ouvrage explore les images et les usages du corps tels que décrits et illustrés dans les fictions romanesques de l’Ancien Régime à travers l’Europe et la France, sans négliger les arts, les croyances et les connaissances qui en affectent les représentations narrées et gravées.

Trois grandes catégories se dégagent de la topique du corps romanesque et constituent les trois principales parties de l’ouvrage. La première partie, « Corps souffrant », étudie la vulnérabilité du corps qui, voué à la douleur et à la mort, appelle des soins voire une rédemption. La seconde partie, « Corps éloquent », étudie l’expressivité du corps dont l’apparence peut révéler l’identité, la sensibilité, le caractère et dont les gestes exemplaires suscitent l’admiration. La troisième partie, « Corps surprenant », s’intéresse aux mystères du corps tantôt volatile, tantôt opaque, souvent équivoque et généralement irréductible et insaisissable. Pour clore ce triple parcours éclairant le corps des personnages qui peuplent récits et romans, une quatrième partie, « Corps métaphore », met en jeu le roman lui-même.

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